La géobiologie : pseudoscience ou réelle discipline ?

Se basant sur l’étude des influences émises par la terre (eau et ondes notamment), la géobiologie a pour objectif de rendre sa maison “saine” afin que les personnes et animaux y vivent en bonne santé. Comment cela fonctionne, sur quels fondements scientifiques ? Explications.

Alors que la mode est au naturel, à la quête d’un environnement sain, et face aux inquiétudes de l’impact des nouvelles technologiques sur le corps humain et/ou les animaux, une nouvelle discipline émerge. Son nom : la géobiologie. Quels sont les liens entre l’eau, les ondes et leurs conséquences sur notre vie à la maison, voire notre santé ? Une consultante en géobiologie et un scientifique confrontent leurs avis.

Les bases de la géobiologie, une pseudoscience

D’après l’ouvrage “Améliorer sa qualité de vie grâce à la géobiologie” : “l’étymologie du mot “géobiologie” repose sur l’association de trois racines grecques: gèo (“la Terre”), bios (“la vie”) et logos (“la parole”, “le discours”). La géobiologie est donc avant tout l’étude des influences émises par la Terre et de leurs conséquences sur l’environnement, sur le Vivant (qui comprend les végétaux, les animaux et les humains). Son but est de préserver la santé en tenant compte des influences des ondes suivantes :

• Les ondes telluriques et cosmiques ;
• Les ondes électromagnétiques ;
• Les ondes “énergétiques”, chargées de mémoires.

Ainsi selon Eva Dolezel, l’auteure du livre, “la Terre émet des ondes, naturelles, parfois nocives pour l’humain. Et l’humain crée des ondes artificielles, souvent nocives pour lui-même ! Toutes ces ondes sont “invisibles”, mais leurs impacts sur notre qualité de vie et notre santé sont, eux, bien réels. Vu l’augmentation des interactions en tous genres, la connaissance de l’influence d’un lieu est primordiale pour notre bien-être. Après un état des lieux concernant les nocivités qui nous impactent au quotidien, il devient primordial, pour ne pas dire vital, de redécouvrir et d’appliquer la sagesse des Anciens concernant leurs connaissances du sous-sol et de ses influences sur la santé. Explications : la Terre est quadrillée de réseaux telluriques (réseaux Hartmann et Curry), de croisements, mais également d’autres manifestations qui, à ce jour ne peuvent pas être détectées par des appareils. Néanmoins, pour les localiser, nous allons procéder comme l’ont toujours fait les sourciers de tout temps et partout sur Terre: grâce à la radiesthésie, qui est une détection sensible“.

Une approche scientifique que ne partage pas Hervé Le Bars, porte-parole de l’Association Française pour l’Information Scientifique (Afis) : “On s’adapte aux croyances de la clientèle. Avant c’était les esprits frappeurs, les fantômes, maintenant ce sont les ondes électromagnétiques néfastes“, avant de préciser : “la géobiologie est un sous-ensemble de la radiesthésie. Au début du XXème siècle, des personnes se sont lancées sur les problèmes de santé des personnes ou des animaux via la détection des ondes électromagnétiques, réseaux telluriques…La géobiologie est une pseudo-thérapie qui passe par l’environnement de vie, c’est à dire la maison/le lieu d’activité, pour éviter l’écueil de l’exercice illégal de la médecine”.

Les bénéfices de la géobiologie dans sa maison

A en croire Eva Dolezel, qui est aussi consultante en géobiologie, cette discipline “sert avant tout, à rendre un lieu (plus) propice à la vie et à la santé autour de 4 points :

• Détecter les nocivités qu’elles soient telluriques (naturelles, provenant de la terre) ou électromagnétiques (artificielles, créées par l’homme) ;
• Proposer les solutions pour ne plus les subir ;
• Assainir les lieux de vie (maison, appartement, terrain, élevage, école, bureau, lieu de travail, etc.) au niveau énergétique (mémoires des lieux, mémoires des murs, parasitages, etc.) ;
• Instaurer l’harmonie dans le lieu, dans la relation des habitants entre eux et dans la relation entre l’habitant et son lieu“.

Selon elle, “l‘idéal serait que tout un chacun en possède quelques notions pour être capable de vérifier et relever quelles nocivités se trouvent chez lui et surtout aux emplacements où il passe le plus de temps … notamment son lit. Le but de l’écriture de mon premier livre (la géobiologie par soi-même, c’est parti ! ) était précisément d’initier les gens intéressés par le sujet afin qu’ils puissent être autonomes dans les détections de base des différents types de nocivités et prendre ainsi en main un facteur non négligeable de leur santé“.